Retrouvez ici les plus belles illustrations de la faune et de la flore du territoire. Apprenez à différencier les espèces, découvrez leur milieu de vie et comprenez les menaces qui pèsent sur elles.
La laisse de mer
L’avant plage et la plage constituent le socle d’une montagne de sable, plus en arrière, connue sous le nom de dune.
Un habitat particulier se trouve sur la plage : la laisse de mer. Cet habitat est composé par « ce que laisse la mer », c'est-à-dire des algues, coquillages, bois flottés (éléments naturels) et des ….déchets (plastiques, cordages, verres…).
La laisse de mer à deux grands rôles :
- L’un biologique : elle constitue le point de départ pour différentes chaînes alimentaires,
- L’autre physique : elle retient le sable en haut de plage et apporte les nutriments aux plantes pionnières des laisses de mer et des premiers cordons dunaires.
Les plantes pionnières du haut de plage retiennent le sable et forment ainsi la dune embryonnaire à chiendent des sables. Elles « construisent la dune ». Ces plantes sont vivaces ou annuelles. Elles doivent s’adapter à une forte salinité, au mitraillage par le sable et le sel.
Les conditions édaphiques (de sol) et climatiques étant rudes, certains végétaux se sont adaptés et possèdent des organes plus ou moins épais et charnus (feuilles par exemple) leur permettant de stocker de l’eau et ainsi de résister à des conditions de sécheresse. C'est le phénomène de crassulescence ou de succulence.
Le Pourpier de mer possède ces caractéristiques.
Pourpier de mer
Menaces et atteintes sur les laisses de mer et la dune embryonnaire :
- Surpiétinement,
- Erosions marine et éolienne,
- Criblage des plages (nettoyage mécanique) : disparition de la dune embryonnaire, premier rempart de protection contre l’attaque des vagues,
- Plagisme : installation au milieu des Oyats des plagistes.
Quelques espèces végétales remarquables :
- Euphorbe peplis (Euphorbia peplis) : N
- Renouée maritime (Polygonum maritimum) : R
- Pourpier de mer (Honckenya peploides)
- Soude brulée (Salsola kali)
- Chiendent des sables (Elymus farctus)
- Cakilier maritime (Cakile maritima)
N : protection nationale
R : protection régionale
Renouée maritime | Chiendent des sables |
Quelques espèces animales remarquables :
- Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)
- Becasseau sanderling (Calidris alba)
- Tournepierre à collier (Arenaria interpres)
- Talitre
Gravelot à collier interrompu | Talitre ou puce de sable |
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Egalement appelée dune grise...
En s’éloignant de la mer, les contraintes éoliennes (mitraillage par le sable et dépôt de sel) diminuent et permettent l’établissement d’une végétation plus variée. Les mousses et les lichens
constituent le « fond » du tapis végétal de la dune fixée. Ces plantes confèrent la couleur grise à la dune.
Ces espèces limitent très fortement le mouvement du sable. Les plantes à fleurs et graminées jouent aussi un rôle de fixation grâce à leur système racinaire.
L’association végétale rose pimprenelle/raisin de mer est caractéristique des dunes fixées du littoral sud breton.
L’urbanisation du littoral partout en Europe et la disparition de nombreux espaces dunaires entraînent une raréfaction de ce type de milieu. La conservation de la dune grise est une priorité à l’échelle de l’Europe.
La dune grise a une odeur…
En été, lorsque le soleil réchauffe la végétation, une odeur insistante et pénétrante de curry envahit l’atmosphère. Il s’agit de l’Immortelle des sables qui exhale son doux parfum d’épices.
Vous pourrez aussi sentir le Thym serpollet, la Rose pimprenelle, l’Oeillet des dunes…
Un tourbillon de parfum enivrant !
Menaces et atteintes sur la dune grise
- Surpiétinement : érosion par disparition du couvert végétal
- Fréquentation équestre non maîtrisée
- Circulation en véhicules à moteur (INTERDITE !)
- Dépôts sauvages et prélèvements de sable (INTERDIT !)
- Cueillette de plantes protégées (INTERDITE !)
Des mécanismes adaptés à une survie en milieu difficile
La reviviscence : certains végétaux sont capables de supporter de longue période de sécheresse. Ils peuvent se déshydrater et entrer dans un état de vie ralentie. C’est le cas des mousses et des lichens.
Port prostré : compte tenu des conditions de vie difficiles en bord de mer, certains végétaux développent un port prostré de manière à limiter les surfaces de tiges et de feuilles (réduction de la transpiration et de l’effet
desséchant du vent). Il est rare d’observer en zone littorale une végétation exubérante.
Quelques espèces végétales emblématiques
- Omphalode du littoral (Omphalodes littoralis) : E, N,
- Œillet des dunes (Dianthus gallicus) : N
- Linaire des sables (Linaria arenaria) : R
- Ophris passion (Ophrys passionis) : R
- Luzerne maritime (Medicago marina)
- Rose pimprenelle (Rosa pimpinellifolia)
- Raisin de mer (Ephedra distachya)
- Immortelle des dunes (Helychrisum stoechas)
- Orobranche (Orobanche sp.)
- Chardon champêtre (Eryngium campestre)
- Thym serpolet (Thymus serpyllum)
N : Protection nationale
R : Protection régionale
Rose pimprenelle | Immortelle des dunes |
Quelques espèces animales emblématiques
- Vanneau huppé (Vanellus vanellus)
- Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus)
- Araignée
- Criquet
- Azuré de la Bugrane
Oedicnème criard | Vanneau huppé |
Souci | Zygène de la Filipendule |
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Appelée également dune blanche
En haut de plage, au dessus de la dune embryonnaire, le sable s’accumule sous l’action du vent et le piégeage par la végétation pour former une « butte » de sable qui avance ou recule au gré des tempêtes hivernales.
Cette « butte » est appelée dune mobile ou dune blanche. Les plantes contribuent à la stabilisation temporaire du sable grâce à leurs racines ou leurs tiges.
Le couvert végétal est diversifié mais épars : le sable est visible et confère une couleur blanche à la dune.
La dune blanche, un milieu contraignant... :
- Un milieu pauvre en éléments nutritifs,
- Un manque d’eau en surface, le sable étant très poreux,
- Des embruns chargés de particules de sel,
- Des vents qui dessèchent les plantes, transportent le sable qui mitraille les plantes,
- Un ensoleillement qui dessèche et brûle la végétation,
- Une mobilité du sable qui menace la plante d’ensevelissement ou de déchaussement.
... soumis à de nombreuses menaces :
- le surpiétinement : érosion par disparition du couvert végétal,
- l'érosions marine et éolienne,
- le criblage des plages (nettoyage mécanique) : disparition de la dune embryonnaire, premier rempart de protection contre l’attaque des vagues,
- la cueillette de plantes protégées (INTERDITE !),
- le plagisme : installation au milieu des Oyats des plagistes.
La mise en place d'aménagements tels que les ganivelles, clôtures en lattes de châtaignier que l'on croise régulièrement sur le littoral, servent à canaliser la fréquentation et/ou à ré engraisser une dune érodée.
Dune mobile et ganivelles
La vie sur la dune n’est pas facile… Les plantes s’adaptent !
- Réduction de la taille de la plante et de la surface des feuilles pour lutter contre une évapotranspiration importante et diminuer la prise au vent,
- Des racines et rhizomes profonds qui permettent de puiser l’eau en profondeur ou un chevelu racinaire superficiel permettant de capter la rosée par exemple,
- Des adaptations des feuilles : épaisse cuticule imperméable pour limiter l’évapotranspiration, succulence pour conserver l’eau, pilosité pour conserver l’humidité et limiter les effets du vent. On parle parfois de feuilles sclérifiées comme pour le chardon bleu (Eryngium maritimum).
Quelques espèces végétales emblématiques :
- Lis maritime (Pancratium maritimum) : R
- Panicaut des dunes ou Chardon bleu (Eryngium maritimum) : R
- Diotis maritime (Diotis maritimus) : R
- Chou marin (Crambe maritima) : R
- Oyat (Ammophila arenaria)
- L’Euphorbe du littoral (Euphorbia paralias)
- Liseron soldanelle (Calystegia soldanella)
- Gaillet des sables (Galium arenarium)
- Giroflée des dunes (Matthiola sinuata)
R = protection régionale
Oyat | Diotis maritime |
Quelques espèces animales emblématiques :
- Alouette des champs (Alauda arvensis),
- Hirondelle de rivage (Riparia riparia),
- Traquet motteux (Oenanthe oenanthe),
- Escargot (Theba sp),
- Scarabée.
Alouette des champs | Hirondelle de rivage |
Scarabée | Escargot des dunes |
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Des milieux soumis à des conditions extrêmes...
Les falaises sont réputées pour le spectacle qu’elles offrent lors des fortes tempêtes et l’aspect déchiqueté de la roche.
On y rencontre plusieurs types d’habitat naturel : falaise, pelouse aérohaline, dune grise perchée, lande littorale. Ces milieux sont repérables dans le paysage par une succession caractéristique des habitats de la mer vers l’intérieur. Cette répartition des végétaux à une origine physique (le vent, le sel) et pédologique (nature et profondeur du sol).
Les falaises abritent des plantes dites chasmophytiques (plantes poussant dans les fractures des roches). Une plante protégée au niveau européen, l’oseille des rochers (Rumex rupestris) peut y être observée.
Les pelouses aérohalines ou pelouses littorales sont composées de plantes souvent prostrées, le sol y est squelettique et lessivé ce qui entraîne une pauvreté minérale.
La lande constitue la strate arbustive. Les Ajoncs et les Bruyères y apportent les couleurs jaunes et violacées caractéristiques des landes bretonnes.
Si des sables se sont accumulés sur les pentes des falaises, on peut y observer des pelouses dunaires proches de celles de la dune grise.
Menaces et atteintes sur les pelouses et landes
- Surpiétinement : érosion par disparition du couvert végétal
- Fréquentation équestre non maîtrisée
- Circulation en véhicules à moteur (INTERDITE !)
- Dépôts sauvages et prélèvements de sable (INTERDIT !)
- Cueillette de plantes protégées (INTERDITE !)
Quelques espèces végétales emblématiques
Falaises
- Criste marine (Crithmum maritimum)
- Spergulaire des rochers (Spergularia rupicola)
- Statice sp. (Limonium sp.)
- Oseille des rochers (Rumex rupestris)
Pelouses aérohalines
- Carotte à gomme (Daucus carota ssp. Gummifer)
- Armérie maritime (Armeria maritima)
- Frankénie lisse (Frankenia laevis)
- Silène maritime (Silene maritima)
Lande
- Ajonc d’europe (Ulex euopeaus)
- Bruyère cendrée (Erica cinerea)
Frankénie lisse | Armérie maritime |
Ajonc d'Europe | Bruyère cendrée |
L’oseille des rochers : une oseille rare et protégée
Du latin "rumex"qui signifie "pique, lance", par allusion à la forme des feuilles de certaines espèces du genre et du latin "rupes", paroi rocheuse, lieu où se développe cette espèce.
L'Oseille des rochers est une plante des suintements d'eau douce des rochers et des falaises maritimes bien exposées et souvent en situation abritée.
Oseille des rochers
Cette espèce ne se rencontre qu'en populations faibles et toujours très localisées, ce qui la rend d'autant plus vulnérable à l’érosion et aux pollutions marines.
Quelques espèces animales emblématiques
- Fauvette pitchou (Sylvia undata)
- Lézard vert (Lacerta viridis)
- Lézard des murailles (Podarcis muralis)
Cormoran huppé | Fauvette pitchou |
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Un ensemble naturel original et dynamique composé d'une succession de milieux particuliers.
Le littoral dunaire, meuble, fluctue en permanence sous l'action conjointe de la mer et du vent. La végétation qui s'y développe a dû s'adapter à des conditions naturelles difficiles : mitraillage du sable, forte salinité, puissance du vent... Elle y joue un rôle essentiel dans l'édification et le contrôle de la mobilité des cordons dunaires.
La situation marginale de cette végétation lui confère une haute valeur patrimoniale, mais sa disposition en liseré étroit la fragilise, notamment face à la pression humaine croissante.
Ce milieu dunaire s'organise en une succession de bandes parallèles à la côte, dont les caractères morphologiques et végétaux sont liés à la modification de l'ambiance : salinité, puissance du vent et mouvements sableux décroissants de l'Ouest vers l'Est.
Profil de la dune
Guide de la flore des dunes littorales, ONF
Le haut de plage n'est immergé que lors des grandes marées. Il s'y développe des végétaux annuels adaptés à une très forte salinité et liés aux laisses de mer riches en matières organiques.
La dune embryonnaire, moins précaire, se développe quant à elle sur les premières formations terrestres qui ne sont qu'occasionnellement submergées. Une végétation à base de Chiendent des sables colonise très vite ces dunes embryonnaires.
Vient ensuite la dune blanche, cordon de dune mobile à forte accumulation sableuse, dominée par l'Oyat. Puis la dune semi-fixée qui se développe à l'abri du cordon de dune vive où les phénomènes d'accumulation et de transit sont atténués.
En arrière se trouve la dune grise, temporairement fixées. Arrière-dune sans transit sableux, cette végétation est assez bien abritée des embruns. Elle est caractérisée par une pelouse basse à recouvrement fort ou complet. Les mousses et lichens constituent une part importante de cette couverture végétale.
Sources : Guide de la flore des dunes littorales, de la Bretagne au sud des Landes. Edition Sud Ouest. Office National des Forêts, 1998
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Des milieux productifs
Les marais littoraux s’observent notamment le long des côtes basses de la Petite Mer de Gâvres. Ils se rencontrent entre la zone des hautes mers et la zone des basses mers. Ces marais salés comportent deux parties, une partie basse immergée à chaque marée (la slikke) et une partie haute (le schorre), immergée en fonction des coefficients de marée.
Les conditions de vie des êtres vivants dépendent du cycle de la marée : ils sont donc alternativement sous l’eau ou à l’air et passent donc d’un milieu liquide à un milieu gazeux.
Le substrat est généralement composé par de fines particules d’argiles (la vase), ou par du sable fin.
La circulation d’air et d’eau y est difficile, ce qui rend l’absorption des minéraux et de l’oxygène délicat pour les végétaux.
Ces milieux sont alimentés en matière organique et en minéraux par des rivières. Ce sont des milieux très productifs où l’on rencontre de nombreuses espèces d’oiseaux.
Slikke et schorre
La slikke est un mot d’origine hollandaise qui désigne la partie inférieure de l’estran, inondée à chaque marée haute.
Le schorre autrement appelé pré salé ou herbu correspond à la partie haute des vasières littorales, recouverte d’eau seulement aux grandes marées.
On peut distinguer 3 parties :
- Le bas schorre : non recouvert par les marées de morte eau*. La végétation y est peu abondante.
- Le moyen schorre : atteint par toutes les grandes marées. La végétation y est clairsemée
- le haut schorre ; recouvert uniquement par les très grandes marées, et colonisé par une végétation plus ou moins dense.
Menaces et atteintes sur les vasières et prés salés
- Cueillette intempestive !
- Utilisation d’outils non adaptés pour la pêche à pieds
- Pollutions diffuses
- Circulation importante (motorisée, piétonne, équestre) sur les prés salés
Quelques espèces végétales emblématiques
Slikke (vasière)
- Zostère naine (Zostera noltii)
Sur la partie haute de la slikke :
- Salicorne annuelle (Salicornia sp.)
- Soude maritime(Suaeda maritima)
- Spartine maritime (Spartina maritima)
Schorre (pré salé)
Bas pré salé :
- Obione (Halimonie portulacoides)
- Aster maritime (Aster tripolium)
- Glycérie maritime (Puccinellia maritima)
Haut pré salé :
- Plantain maritime (Plantago maritima)
- Lavande de mer (Limonium vulgare)
- Chiendent des vases salées (Elymus pycnanthus)
- Troscart maritime (Triglochin maritima)
Lavande de mer | Obione |
Salicorne
La zostère naine, qu’est ce donc ?
La zostère naine n’est pas une algue, mais une plante à fleurs marine submergée de petite taille.
Espèce vivace, elle perd ses feuilles en hiver et persiste par son rhizome. Espèce résistante et assez tolérante du point de vue écologique, elle peuple les vases sableuses formant de vastes prairies ou herbiers.
Ce sont des zones de grande diversité biologique ainsi que des zones de reproduction. Elles constituent aussi des zones de nurserie et des aires de nourrissage.
Quelques espèces animales emblématiques
- Bernache cravant (Branta bernicla)
- Spatule blanche (Platalea leucorodia)
- Bécasseau variable (Calidris alpina)
- Grand gravelot (Charadrius hiaticula)
- Pluvier argenté (Pluvialis Squatarola)
- Barge rousse (Limosa lapponica)
- Orchestia
Spatule blanche | Echasse blanche |
Bécasseau variable | Tadorne de Belon |
La Bernache cravant, un oiseau qui broute !
C’est une petite oie hivernante qui arrive au mois d'octobre.
Bernache cravant
Cet oiseau herbivore (elle broute les feuilles de zostères naines) adopte un rythme tidal : il se regroupe en reposoir de haute mer sur l’eau et à basse mer, il gagne les zones d’alimentation.
La Petite Mer de Gâvres est un site d'importance internationale pour l’hivernage de cette espèce.
*marée de faible marnage (=amplitude) se produisant lorsque la lune est proche du premier et du dernier quartier
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Un réservoir de biodiversité
Les zones humides jouent un rôle considérable tant biologique, qu’hydrologique et économique.
Au niveau mondial, 50% de ces zones ont disparu au cours du siècle dernier.
Les zones humides recèlent une grande diversité animale et végétale. Les roselières à phragmites et cladium servent entre autre de lieu de nidification pour les oiseaux et les eaux libres de lieu de reproduction pour les grenouilles, crapauds, salamandres et les libellules.
Les enjeux de préservation de ces espaces remarquables sont donc indéniables.
La présence d’eau, au sein des zones humides, varie pendant l’année et d’une zone humide à l’autre.
Elle conditionne l’installation des groupements végétaux et de la faune associée.
Sur les zones humides d’origine naturelle, étaient autrefois pratiquées des activités humaines traditionnelles : fauche de roseaux pour la litière des animaux par exemple. Un entretien régulier, aujourd’hui abandonné, permettait donc le maintien de la mosaïque de milieux et notamment de milieux ouverts.
Menaces et atteintes sur les zones humides
- Fermeture des zones humides par une végétation dense (saule en particulier) et perte du caractère humide et disparition des milieux pionniers favorables à certaines espèces végétales et animales
- Colonisation par des espèces végétales invasives (Baccharis halimifolia principalement)
- Gestion de l’eau
- Dérangement de l’avifaune nicheuse par la fréquentation humaine et canine
Quelques espèces végétales emblématiques
- Liparis de Loesel (Liparis loeselii) : E, N
- Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) : E, N
- Grande douve (Ranunculus lingua), N
- Tétragonolobe siliqueux (Tetragonolobus maritimus) : R
- Saule rampant des dunes (Salix repens ssp. arenaria),
- Fougère des marais (Thelypteris palustris)
- Marisque (Cladium mariscus)
- Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris)
Roseau commun (Phragmites australis)
Choin noirâtre (Schoenus nigricans)
E : Protection européenne
N : Protection nationale
R : Protection régionale
Menthe aquatique | Marisque |
Roseau commun | Spiranthe d'été |
Le Liparis de loesel
Petite orchidée répandue dans tout l’hémisphère nord , elle est en régression générale en Europe. Malgré une répartition assez large en France, elle a subi un profond déclin sur une grande partie de son aire.
Liparis de Loesel
La première observation pour le massif armoricain remonte à 1974 dans une dépression humide d’arrière dune à Plouhinec. Elle s’est largement répandue depuis cette date et est notamment présente aujourd'hui dans la zone humide de Pen er Malo, à Guidel.
Elle est sensible à une densification de la végétation et privilégie les milieux ouverts, pourvus d’un certain niveau de couverture végétale.
Pour initier le cycle de développement de l’embryon, la rencontre avec un champignon symbiotique est nécessaire.
Le Liparis de Loesel est protégé, ne le cueillez pas !
Quelques espèces animales emblématiques
- Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica)
- Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus)
- Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)
- Rainette arboricole (Hyla arborea )
- Grenouille agile (Rana dalmatina)
- Libellule déprimée (Libellula depressa)
- Agrion (demoiselle)
Grenouille agile | Libellule |
La Gorgebleue à miroir
Reconnaissable à sa bavette bleue avec un croissant roux à la base de la gorge, et un miroir blanc sur l’abdomen, la gorgebleue est présente uniquement pendant la période de nidification (de mars à août) dans les zones humides saumâtres.
Ses zones d’hivernage sont les lagunes saumâtres réparties sur le littoral du Portugal et du sud de l’Espagne et plus rarement en Afrique du nord.
Gorgebleue à miroir
La gorge bleue est insectivore. Elle capture les insectes dans la végétation basse mais aussi en vol et retourne les feuilles et le sol pour manger les petits invertébrés.
Vous pouvez tenter d’observer le mâle, chantant, perché au bout d’un roseau dans les zones humides.
Les voltiges aériennes des libellules
Le vol des libellules est extraordinaire de rapidité et de virtuosité, elles sont capables de planer, d’effectuer un virage sur l’aile, un vol stationnaire, une marche arrière, ou une montée verticale pour capturer une mouche.
Les ailes antérieures et postérieures des libellules, de même forme et de même taille, opèrent indépendamment. Les libellules peuvent ainsi avoir un contrôle précis de leur mobilité et une incroyable capacité à changer rapidement de vitesse et de direction.
Les autres insectes volants ne possèdent pas cette technique de vol.
Cette faculté à changer soudainement de direction lors du vol est un atout indéniable pour chasser et font des libellules de redoutables prédateurs.
Le saviez-vous ? différences entre libellules et demoiselles
Les Demoiselles sont les proches parentes des libellules, mais elles ont deux paires d'ailes de mêmes longueurs (alors que les libellules vraies ont les ailes de la paire antérieure un peu moins grandes que celles de la paire postérieure) et volent moins vite.
De plus, la libellule, contrairement à la Demoiselle, a toujours les ailes à plat au repos. La Demoiselle, a un corps plus gracile et surtout les ailes jointes au-dessus du corps au repos.
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.