Retrouvez ici les plus belles illustrations de la faune et de la flore du territoire. Apprenez à différencier les espèces, découvrez leur milieu de vie et comprenez les menaces qui pèsent sur elles.
Gibbula cineraria
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Monodonta lineata
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Gibbula umbilicalis
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Vanellus vanellus
Noir et blanc avec une belle huppe, vous me rencontrerez en petits groupes dans les prés salés mais aussi dans les champs parmi les vaches. Comme mon nom l’indique je porte une huppe ! Le mot vanneau vient du fait que quand je suis en grand groupe, le bruit de nos ailes ressemble fort à celui du vent. Autrefois nicheur relativement commun en France, je me suis raréfié à cause des modifications des milieux par les changements de pratiques agricoles. Les sites qui bordent la Petite Mer de Gâvres offrent encore un peu d’espace à quelques couples.
Taille : 31cm
Envergure : 82-87cm
Poids : 150-310gr.
Alimentation : vers, larves d’insectes
Quand l’observer : toute l’année
Illustration : Bernadette Coleno
Texte : Lorient Agglomération
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Des milieux productifs
Les marais littoraux s’observent notamment le long des côtes basses de la Petite Mer de Gâvres. Ils se rencontrent entre la zone des hautes mers et la zone des basses mers. Ces marais salés comportent deux parties, une partie basse immergée à chaque marée (la slikke) et une partie haute (le schorre), immergée en fonction des coefficients de marée.
Les conditions de vie des êtres vivants dépendent du cycle de la marée : ils sont donc alternativement sous l’eau ou à l’air et passent donc d’un milieu liquide à un milieu gazeux.
Le substrat est généralement composé par de fines particules d’argiles (la vase), ou par du sable fin.
La circulation d’air et d’eau y est difficile, ce qui rend l’absorption des minéraux et de l’oxygène délicat pour les végétaux.
Ces milieux sont alimentés en matière organique et en minéraux par des rivières. Ce sont des milieux très productifs où l’on rencontre de nombreuses espèces d’oiseaux.
Slikke et schorre
La slikke est un mot d’origine hollandaise qui désigne la partie inférieure de l’estran, inondée à chaque marée haute.
Le schorre autrement appelé pré salé ou herbu correspond à la partie haute des vasières littorales, recouverte d’eau seulement aux grandes marées.
On peut distinguer 3 parties :
- Le bas schorre : non recouvert par les marées de morte eau*. La végétation y est peu abondante.
- Le moyen schorre : atteint par toutes les grandes marées. La végétation y est clairsemée
- le haut schorre ; recouvert uniquement par les très grandes marées, et colonisé par une végétation plus ou moins dense.
Menaces et atteintes sur les vasières et prés salés
- Cueillette intempestive !
- Utilisation d’outils non adaptés pour la pêche à pieds
- Pollutions diffuses
- Circulation importante (motorisée, piétonne, équestre) sur les prés salés
Quelques espèces végétales emblématiques
Slikke (vasière)
- Zostère naine (Zostera noltii)
Sur la partie haute de la slikke :
- Salicorne annuelle (Salicornia sp.)
- Soude maritime(Suaeda maritima)
- Spartine maritime (Spartina maritima)
Schorre (pré salé)
Bas pré salé :
- Obione (Halimonie portulacoides)
- Aster maritime (Aster tripolium)
- Glycérie maritime (Puccinellia maritima)
Haut pré salé :
- Plantain maritime (Plantago maritima)
- Lavande de mer (Limonium vulgare)
- Chiendent des vases salées (Elymus pycnanthus)
- Troscart maritime (Triglochin maritima)
Lavande de mer | Obione |
Salicorne
La zostère naine, qu’est ce donc ?
La zostère naine n’est pas une algue, mais une plante à fleurs marine submergée de petite taille.
Espèce vivace, elle perd ses feuilles en hiver et persiste par son rhizome. Espèce résistante et assez tolérante du point de vue écologique, elle peuple les vases sableuses formant de vastes prairies ou herbiers.
Ce sont des zones de grande diversité biologique ainsi que des zones de reproduction. Elles constituent aussi des zones de nurserie et des aires de nourrissage.
Quelques espèces animales emblématiques
- Bernache cravant (Branta bernicla)
- Spatule blanche (Platalea leucorodia)
- Bécasseau variable (Calidris alpina)
- Grand gravelot (Charadrius hiaticula)
- Pluvier argenté (Pluvialis Squatarola)
- Barge rousse (Limosa lapponica)
- Orchestia
Spatule blanche | Echasse blanche |
Bécasseau variable | Tadorne de Belon |
La Bernache cravant, un oiseau qui broute !
C’est une petite oie hivernante qui arrive au mois d'octobre.
Bernache cravant
Cet oiseau herbivore (elle broute les feuilles de zostères naines) adopte un rythme tidal : il se regroupe en reposoir de haute mer sur l’eau et à basse mer, il gagne les zones d’alimentation.
La Petite Mer de Gâvres est un site d'importance internationale pour l’hivernage de cette espèce.
*marée de faible marnage (=amplitude) se produisant lorsque la lune est proche du premier et du dernier quartier
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.
Un réservoir de biodiversité
Les zones humides jouent un rôle considérable tant biologique, qu’hydrologique et économique.
Au niveau mondial, 50% de ces zones ont disparu au cours du siècle dernier.
Les zones humides recèlent une grande diversité animale et végétale. Les roselières à phragmites et cladium servent entre autre de lieu de nidification pour les oiseaux et les eaux libres de lieu de reproduction pour les grenouilles, crapauds, salamandres et les libellules.
Les enjeux de préservation de ces espaces remarquables sont donc indéniables.
La présence d’eau, au sein des zones humides, varie pendant l’année et d’une zone humide à l’autre.
Elle conditionne l’installation des groupements végétaux et de la faune associée.
Sur les zones humides d’origine naturelle, étaient autrefois pratiquées des activités humaines traditionnelles : fauche de roseaux pour la litière des animaux par exemple. Un entretien régulier, aujourd’hui abandonné, permettait donc le maintien de la mosaïque de milieux et notamment de milieux ouverts.
Menaces et atteintes sur les zones humides
- Fermeture des zones humides par une végétation dense (saule en particulier) et perte du caractère humide et disparition des milieux pionniers favorables à certaines espèces végétales et animales
- Colonisation par des espèces végétales invasives (Baccharis halimifolia principalement)
- Gestion de l’eau
- Dérangement de l’avifaune nicheuse par la fréquentation humaine et canine
Quelques espèces végétales emblématiques
- Liparis de Loesel (Liparis loeselii) : E, N
- Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) : E, N
- Grande douve (Ranunculus lingua), N
- Tétragonolobe siliqueux (Tetragonolobus maritimus) : R
- Saule rampant des dunes (Salix repens ssp. arenaria),
- Fougère des marais (Thelypteris palustris)
- Marisque (Cladium mariscus)
- Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris)
Roseau commun (Phragmites australis)
Choin noirâtre (Schoenus nigricans)
E : Protection européenne
N : Protection nationale
R : Protection régionale
Menthe aquatique | Marisque |
Roseau commun | Spiranthe d'été |
Le Liparis de loesel
Petite orchidée répandue dans tout l’hémisphère nord , elle est en régression générale en Europe. Malgré une répartition assez large en France, elle a subi un profond déclin sur une grande partie de son aire.
Liparis de Loesel
La première observation pour le massif armoricain remonte à 1974 dans une dépression humide d’arrière dune à Plouhinec. Elle s’est largement répandue depuis cette date et est notamment présente aujourd'hui dans la zone humide de Pen er Malo, à Guidel.
Elle est sensible à une densification de la végétation et privilégie les milieux ouverts, pourvus d’un certain niveau de couverture végétale.
Pour initier le cycle de développement de l’embryon, la rencontre avec un champignon symbiotique est nécessaire.
Le Liparis de Loesel est protégé, ne le cueillez pas !
Quelques espèces animales emblématiques
- Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica)
- Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus)
- Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)
- Rainette arboricole (Hyla arborea )
- Grenouille agile (Rana dalmatina)
- Libellule déprimée (Libellula depressa)
- Agrion (demoiselle)
Grenouille agile | Libellule |
La Gorgebleue à miroir
Reconnaissable à sa bavette bleue avec un croissant roux à la base de la gorge, et un miroir blanc sur l’abdomen, la gorgebleue est présente uniquement pendant la période de nidification (de mars à août) dans les zones humides saumâtres.
Ses zones d’hivernage sont les lagunes saumâtres réparties sur le littoral du Portugal et du sud de l’Espagne et plus rarement en Afrique du nord.
Gorgebleue à miroir
La gorge bleue est insectivore. Elle capture les insectes dans la végétation basse mais aussi en vol et retourne les feuilles et le sol pour manger les petits invertébrés.
Vous pouvez tenter d’observer le mâle, chantant, perché au bout d’un roseau dans les zones humides.
Les voltiges aériennes des libellules
Le vol des libellules est extraordinaire de rapidité et de virtuosité, elles sont capables de planer, d’effectuer un virage sur l’aile, un vol stationnaire, une marche arrière, ou une montée verticale pour capturer une mouche.
Les ailes antérieures et postérieures des libellules, de même forme et de même taille, opèrent indépendamment. Les libellules peuvent ainsi avoir un contrôle précis de leur mobilité et une incroyable capacité à changer rapidement de vitesse et de direction.
Les autres insectes volants ne possèdent pas cette technique de vol.
Cette faculté à changer soudainement de direction lors du vol est un atout indéniable pour chasser et font des libellules de redoutables prédateurs.
Le saviez-vous ? différences entre libellules et demoiselles
Les Demoiselles sont les proches parentes des libellules, mais elles ont deux paires d'ailes de mêmes longueurs (alors que les libellules vraies ont les ailes de la paire antérieure un peu moins grandes que celles de la paire postérieure) et volent moins vite.
De plus, la libellule, contrairement à la Demoiselle, a toujours les ailes à plat au repos. La Demoiselle, a un corps plus gracile et surtout les ailes jointes au-dessus du corps au repos.
Texte : Maintien de la biodiversité littorale sur le site « Gâvres – Quiberon », Syndicat Mixte Grand Site Gâvres Quiberon
Espèce menacée et/ou possède un statut de protection légale, pouvant être au niveau national , régional et/ou européen.